
How to get a job 2013-2014, 2014, Installation, cadre, impression,A4, 110X70cm
La démarche s’ancre sur le terme « espontaneos », « spontané », je me suis intéressé à son historicité et son authenticité, malgré son lien évident et son terme relié à la tauromachie, il est aussi associé à tous actes spontanés, comme les streakers (ENG ou US), ou encore d’autres exemples dont je n’ai pas saisi justement le rapport (des embryons morts, ou des femmes atteintes de gastro)…
Tout comme les nudistes se jetant à corps perdus dans les stades, ses espontaneos ont de multiples raisons plus ou moins désespérées pour exécuter ses actes.
Justement, il arrive que certains matadors en manque de contrats s'improvisent " espontaneos" pour relancer leur carrière. C'est le cas de julian calderôn ." Le jato" qui se lança dans l'arène a 46 ans " après une longue période de corridas assez rares et fades. Il obtient triomphe à Valence (Espagne) qu'il renouvèlera plusieurs fois.
Il reçoit enfin en 1991 a Madrid l’alternative. (Cérémonie au cours de laquelle le novillero (matador débutant) acquiert le rang de matador de toros. )
Le parcours et ses actes désespérés de ce toréador, comme d’autres pour obtenir une légitimité professionnelle, associé d’une concrétisation du métier, de son terme et son cérémonial « l’Alternative », m’ont permis d’ouvrir un propos plus vaste, l’exemple d’actes concrets extrêmes, acharnés, dans le but d’une reconnaissance et pour le coup professionnelle.
« How to get a job (2013/2014) » , est une installation qui reprend le terme ALTERNATIVE 1991 , en référence au cérémonial de passation accordé à Julian Calderon, après toutes ses espontanoes , l’affiche est plissé telle le drapé de la muleta offerte comme l’exige la tradition.
En parallèle 8 formats A6, d’actes désespérés extrait de journaux locaux .Cérémonial. Allégorie de la violence de l’acte de la tauromachie, des espontaneos .
Alternative (anagramme en 8 lettres) relative .... Mais quelle alternative ?
« How to get a job (2013/2014) » est une pièce volontairement sombre, par sa formalité et son propos, mais malgré tout conserve une certaine once d’humour ou dérision, par son titre et la non multiplicité d’exemples « trash ».